Afrique : l’Union Africaine s’engage à rendre l’enseignement secondaire gratuit pour les filles d’ici 2025

La formation est l’un des secteurs d’intervention de l’Union Africaine. 9 millions de filles âgées de 6 à 11 ans ne seront jamais scolarisées, contre 6 millions de garçons. Près de 34 millions d’adolescentes âgées de 12 à 17 ans n’ont jamais été inscrites dans un lycée ou un collège. L’organisation panafricaine s’est engagée à rendre l’enseignement secondaire gratuit pour les filles d’ici 2025.

L’éducation est l’un des secteurs d’intervention de l’Union Africaine. Donner accès à une éducation de qualité, c’est là l’un des défis de l’organisation panafricaine. De la maternelle au supérieur, l’Union Africaine a mis en place des initiatives pour doter des générations d’africains et d’africaines de compétences nécessaires au développement du continent. C’est notamment la mission de l’Université panafricaine, mise sur pied en 2011.

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“L’université panafricaine offre des formations post-universitaires, c’est-à-dire au niveau des programmes de maîtrise et de doctorat, dans le but d’établir un réseau académique d’institutions de troisième cycle et de recherche déjà existantes et d’injecter en permanence des ressources humaines hautement qualifiées qui contribueront à stimuler le développement de notre continent, l’Afrique”

Mohamed BELHOCINECommissaire de l’UA pour l’éducation, la science et l’innovation

L’objectif de l’Union Africaine en 2022 est de transformer l’éducation. Une vision dont l’un des piliers essentiels repose sur l’éducation des filles. Si des avancées notables en matière de scolarisation des jeunes filles ont été réalisées au cours des deux dernières décennies, des clivages persistent. A l’échelle du continent, 9 millions de filles de 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école, contre 6 millions de garçons. Des initiatives tentent de rétablir l’équilibre pour un accès égal à l’éducation pour les filles. C’est le cas notamment de Mobil Education.

“Poursuivre l’équité; c’est-à-dire faire en sorte que l’ensemble des apprenants, où qu’ils soient, aient accès à une éducation de qualité. Mais aussi l’inclusion, c’est-à-dire que les populations dites vulnérables ou encore les handicapés  ou les personnes marginalisées puissent eux aussi avoir accès à cette éducation de qualité”

Lovelyne MESSOMO ALIMAPrésident directrice général de Mobil Education – Cameroun

Éduquer la jeune fille africaine ne se résume pas simplement à lui apporter des compétences intellectuelles. Pour le président en exercice et chef d’Etat sénégalais, il s’agit également de lui apporter une autonomie sur le plan de la santé dans un continent où le VIH-SIDA et la mortalité maternelle sont les principales causes de décès des femmes âgées de 15 à 29 ans.

“ Nous renforçons ainsi la prévention contre les maladies et l’accès aux soins parce qu’une fille éduquée  sera certainement une mère plus attentive aux risques sur la santé de ses enfants et de sa famille.”

Macky SALLPrésident en exercice de l’Union Africaine

Maintenir les filles à l’école au niveau secondaire,  un véritable pari pour l’Union Africaine.  Près de 34 millions d’adolescentes âgées de 12 à 17 ans dans la région de l’Afrique subsaharienne n’ont jamais été inscrites dans un lycée ou un collège. L’organisation panafricaine s’engage à rendre l’enseignement secondaire gratuit pour les filles dès 2025. Les chefs d’Etat du continent ont lancé l’initiative Education Plus auxquels dix pays le Bénin, le Cameroun, Eswatini, le Gabon, la Gambie, le Lesotho, le Malawi, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud et l’Ouganda ont souscrit depuis le 17 juillet 2022

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